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Droit des sociétés

Responsabilité des dirigeants en cas de faute de gestion : ce que doivent savoir les entreprises

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Dans le monde des affaires, les dirigeants de société occupent une place stratégique. Ils prennent des décisions cruciales qui peuvent avoir des répercussions majeures sur la santé financière et juridique de l’entreprise. Mais que se passe-t-il lorsque ces décisions s’avèrent être des fautes de gestion ? Leur responsabilité personnelle peut-elle être engagée ? La réponse est oui, sous certaines conditions.

Qu’est-ce qu’une faute de gestion ?

La faute de gestion désigne un comportement ou une décision du dirigeant qui va à l’encontre des intérêts de la société. Cela peut prendre plusieurs formes :

  • Une prise de risque inconsidérée sans consultation des organes compétents,

  • Un manquement aux obligations fiscales ou sociales,

  • Une mauvaise tenue de la comptabilité,

  • Une absence de réaction face à une situation critique (par exemple, poursuite de l’activité malgré une insolvabilité manifeste).

Le caractère fautif est apprécié par les tribunaux au cas par cas, en fonction du comportement d’un dirigeant "normal et prudent".

Quelles sont les conséquences pour le dirigeant ?

En cas de faute avérée, plusieurs types de responsabilités peuvent être engagés :

1. Responsabilité civile

Le dirigeant peut être condamné à réparer le préjudice subi par la société (action sociale) ou par un tiers (action individuelle). C’est typiquement le cas dans le cadre d’une procédure de redressement ou liquidation judiciaire : le mandataire judiciaire peut engager une action en responsabilité pour insuffisance d’actif.

2. Responsabilité pénale

Certaines fautes de gestion peuvent également constituer des infractions pénales : abus de biens sociaux, présentation de comptes inexacts, omission de déclaration de cessation des paiements, etc.

3. Interdiction de gérer

En cas de comportement particulièrement grave, les tribunaux peuvent prononcer une interdiction de gérer toute entreprise pour une durée déterminée.

Comment limiter les risques ?

Pour se prémunir, les dirigeants doivent adopter des pratiques de gestion rigoureuses et documentées :

  • Tenir une comptabilité à jour,

  • Consulter régulièrement les conseils d’administration ou les assemblées,

  • S’entourer de conseillers juridiques et financiers,

  • Anticiper les difficultés et réagir rapidement.

Enfin, il est fortement conseillé de souscrire une assurance responsabilité civile des mandataires sociaux (RCMS), qui peut couvrir certains frais de défense et condamnations pécuniaires.


En conclusion, la fonction de dirigeant d’entreprise s’accompagne de responsabilités importantes. Une gestion prudente, transparente et bien encadrée est la meilleure protection contre les risques juridiques. Chez [Nom de votre cabinet], nous accompagnons les entreprises et leurs dirigeants dans la prévention des risques et la gestion des contentieux liés à la responsabilité. N’hésitez pas à nous contacter pour un accompagnement sur mesure.

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Clara Dean

13 mai 2025

Clara has a strong background in civil litigation and dispute resolution, known for her strategic courtroom presence and client-focused outcomes.